Illustration des animaux de pature
Une prairie
Dans le Massif central, l’élevage à l’herbe est une pratique agricole d’avenir, viable et durable, capable de répondre aux différents enjeux de souveraineté alimentaire, de lutte contre le changement climatique, de protection de la biodiversité et d’animation des territoires ruraux.

Derrière cette notion d’élevage herbager se trouvent des moutons, des brebis, des chèvres, des vaches, des veaux, des agneaux, des taureaux qui, tous, profitent, dès que les conditions le permettent, de l’herbe des pâtures, parcours, estives, prairies ou autres prés et ce, à foison.

Le Massif centralPlus grand qu’il n’y paraît

Le territoire représente un tiers de la surface de la France hexagonale, et 3,8 millions d’habitants. Ce massif de moyenne montagne est aussi (et surtout) une terre d’élevage de ruminants : c’est la plus grande zone de prairies du continent européen !
La majorité des bovins, ovins, caprins et équins, tous herbivores, y sont nourris à l’herbe, valorisant cette précieuse ressource : c’est l’élevage herbager.
Il fait vivre l’ensemble des secteurs d‘activités : économique, touristique, culturel… Les prairies du Massif central constituent la clé de voute de l’équilibre de nos territoires ruraux.

Zones où la surface toujours en herbe est supérieure à 50% de la surface agricole utile.
Troupeau de vaches aubrac

La prairieComplexe sans en avoir l’air

Dans le Massif central,

  • 85 % de la surface agricole est dédiée à l’élevage d’herbivores.
  • Les exploitations se consacrent à l'élevage de bovins pour la production de viande (à 35 %), pour la production de lait (10 %), pour les deux (13 %), ainsi que d'ovins et caprins, représentant ensemble 13 % des fermes.
  • 8 % des actifs travaillent en lien avec les activités agricoles et l’industrie agroalimentaire. Sur certaines zones, cette proportion dépasse les 30 %

Pour un éleveur, l’élevage herbager consiste à nourrir ses animaux avec une part importante d’herbe,

  • soit directement sur la prairie (généralement du mois de mai au mois d’octobre, quand l’herbe pousse régulièrement, apportant une ration suffisante pour le troupeau)
  • soit en bâtiment, après que l’herbe ait été stockée (sous forme de foin, d’enrubannage ou d’ensilage).
Part des exploitations Camembert des part agricole

Des apports MassifLes services rendus à nos territoires

Les contributions de l’élevage herbager sont indispensables à la société. On ne s’en rend pas forcément compte, mais les territoires ruraux seraient loin de ressembler à ce qu’ils sont, sans les ruminants.

La prairie, un puits de carbone

Les espaces en herbe sont capables de stocker 80 tonnes de carbone par hectare. C’est autant de carbone stocké que dans un sol sous une forêt.

Des paysages maintenus ouverts

L’élevage herbager façonne le paysage du Massif central, lui donnant l’alternance de forêts et de prairies qu’on lui connait. Ce sont ces paysages emblématiques du massif que les touristes viennent chercher ici.

Carte des apports du Massif

Des territoires ruraux vivants

Les exploitations de ruminants alimentent des bassins d’emploi. Garder ce tissu économique actif, c’est favoriser l’installation d’habitants, et l’existence de commerces, d’écoles, de services… En bref : dynamiser tout un territoire.

Limiter les risques climatiques

En réduisant l’embroussaillement de zones à risque d’incendies, les ruminants améliorent la résilience de nombreux territoires face aux aléas climatiques.

Avec tout ça, on n’oublierait presque de parler du plus évident : la nourriture de qualité pour la population !

Tous ces éléments ne sont qu’un aperçu de l’étendue des services rendus de l’élevage herbager. Citons encore (de façon non exhaustive) : la transformation des produits de l’élevage valorisant des filières de qualité (AOP, IGP), la préservation de traditions ancestrales (la transhumance), de races, et de savoir-faire précieux, la protection de la souveraineté alimentaire du pays.

Troupeau de vaches laitieres dans une prairie