Les animaux trouvent une alimentation variée avec la végétation spontanée offerte par ces zones. Ils réduisent ainsi la biomasse. L’idée n’est pas d’éliminer la totalité des broussailles et de transformer la zone en pelouse, il s’agit d’avoir une mosaïque de milieux permettant la circulation des animaux. Le pâturage contribue au maintien de la biodiversité en préservant des zones moins embroussaillées.


Sur une zone pâturée et entretenue, la végétation est moins dense, plus lâche. Le feu va être moins virulent et brûler les végétaux seulement en surface. Il sera plus facile à éteindre car il prendra moins d’ampleur. Au contraire, sur une zone embroussaillée, le feu a de quoi se nourrir. Il reste longtemps, donc il brûle entièrement les arbres, arbustes et autres végétations. Plus rien ne repousse pendant plusieurs années. Par ailleurs, une zone pâturée permet de maintenir des chemins entretenus utilisés par les pompiers pour accéder, avec leurs véhicules, plus facilement au site concerné par l’incendie.


En septembre 2018, l’incendie de Carjac a touché à la fois des parcelles qui étaient pâturées et d’autres non pâturées. Sur les parcelles complètement embroussaillées, en friche depuis plus d’une trentaine d’années, l’incendie a brûlé toute la végétation et tous les arbres. Au contraire, sur les surfaces qui étaient investies par les troupeaux, la végétation est revenue presque instantanément, très peu de temps après l’incendie, car l’appareil végétatif était resté en bonne santé dans le sol. Les chênes hauts ont survécu. Le feu est passé à leur tronc, mais les arbres n’ont pas été impactés.